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Christelle; temoignage de l'audela

 

Texte reçu en médiumnité par Luca d’Ella gendronniére - mars 2019:Bonjour !Je m’appelle Christelle ; je suis décédée d’un cancer généralisé.Avant cela, ma vie me semblait belle : mariée très jeune avec un mari qui n’avait aucune formation et aucun désir de travailler, j’étais belle ; et même, je dois le dire, très belle.Mes parents, voyant que mon mari attendait que les choses viennent à lui, ont pris la sage décision de lui payer le permis poids lourd, ce qui lui permit de trouver un travail.Pour ma part, j’avais avec ma maman mis en place une société de vente de produits d’entretien et divers ; tout allait bien.Il faut dire que le plus gros du travail était réalisé par ma mère.J’avançais paisiblement dans la vie, aidée par mes parents, surtout financièrement.Mon fils vint au monde plusieurs années après notre mariage, et surtout une fois la maison construite. Tout baignait, je ne voyais rien entraver cette existence.Je ne voyais même pas, ou je feignais de ne pas voir, la véritable personnalité de mon mari.J’étais à vrai dire ni plus ni moins croyante que d’autres, ma vie s’écoulait paisiblementSeule ma mère qui voyait de temps à autre voyants ou magnétiseurs, me parlait, lorsqu’elle me voyait fatiguée, de consulter tel ou tel guérisseur.Et cette chose qui me semblait impensable, non! improbable, arriva : une fatigue, une douleur qui n’en était pas une.Je suivis les conseils de ma mère et je m’enquis d’un guérisseur qui officiait non loin de chez moi.La réponse fut des plus claires:  Cela n’est rien, juste une douleur liée à de simples côtes déplacées ; je vais arranger cela. » Avec son pendule, il fit un travail.Ce que je ne savais pas, c’est que ma maman demandait en même temps conseil à un médium, un certain Luca, habitant à quelques kilomètres de là.Sa réponse : « cette jeune femme, il parlait de moi, a un cancer généralisé! »Cela ne me fut pas rapporté, trop énorme trop invraisemblable !Il conseilla de faire des radios, « où dit-il vous ne verrez rien »Il en fut ainsi, sans jamais que je demande à aller le voir, puisque là encore, il n’y avait rienEt toujours cette même réponse : « cancer généralisé »Mon mari, lui, ne se souciait pas de cela ; sur les routes, en livraison, à peine rentré une seule chose : ses exigences masculines, auxquelles, en bonne épouse, je me donnais, avec abnégation.

Cela dura ainsi des mois, où j’essayais de comprendre cette fatigue et cette douleur où la médecine ne disait rien.Seul ce Médium Luca affirmait « cancer généralisé », et conseilla de faire un scan.On me rapporta son conseil et je m’exécutais tout de même ; là encore, échec de cette médecine incapable de lire un scan.« Il y a bien des petites taches, mais rien de grave». Cela devenait une habitude une sorte de rituel.Ma mère allait de suite voir ce médium.« Cancer généralisé», « Allez voir un bon radiologue, changez d’endroit, allez à tel hôpital… »A nouveau, je suivis son conseil.Jamais il ne fut demandé une rémunération pour de simples informations.Le temps avait passé avant que je fasse cette dernière recherche, et moi la jeune femme qui avançait dans la vie avec cette insouciance que rien ne pouvait ternir ma petite vie ou encore moins entraver ma réussite tant familiale que professionnelle…

Mon orgueil en prit un coup, je me résignais en compagnie de ma mère à aller voir celui qui savait ou avait, avant toutes ces personnes ou science confondues, décelé ce mal qui me rongeait.Ce ne fut pas facile.

Ma mère organisa ce rdv, il me reçut.Ma mère s’adressa à lui pour lui expliquer l’objet de notre venue, puis il dit à ma mère : « Qu’elle vienne, un grand-père est là pour elle. »Je me revois avancer fébrilement vers lui sans le connaître, et lui sans me juger, me demande simplement de me mettre assise, car un message de mon grand-père Henry auprès duquel je suis maintenant, devait m’être donné.

Je suis Henry ton grand-père. Si tu fais ce que le Medium te dit et la médecine, tu vivras, autrement il te reste deux mois. »Glacée de stupeur, je me vois encore lui dire : « La médecine m’a dit la même chose, que j’en avais encore pour deux mois, et qu’il valait mieux que je profite de ce temps pour être avec mon fils »Je n’avais alors que 31 ans. Tout me semblait s’écrouler, tout ce pourquoi je m’étais donnée : maison, mari, enfant, métier, tout ce qui comptait.Je ne comprenais pas.J’entends encore le médium, « Vous devrez venir une fois par semaine. Après une séance de chimio, nous barrerons le feu qui vous brûle et nous travaillerons avec ceux qui vous entourent. »

Je ne pouvais comprendre, car je me refusais d’admettre que moi aussi, je pouvais avoir cette terrible maladie.Pour moi, mon grand-père avait dit : « Tu vas t’en sortir, je suis là avec le médium et sa partenaire, » j’avais déjà oublié le principal « si tu fais ……………… »Des mois importants avaient déjà passé avant que je ne vienne le voir, il allait falloir rattraper tout ce temps.Il se donnait tant et plus ; dans son travail, il partait au-delà chercher cette force dont j’avais besoin ; il me donnait de son énergie de sa vie.

Je le voyais fatigué après chaque séance, et cela pendant des mois où le cancer reculait. De scan en pet-scan, les choses évoluaient. Je reprenais des forces, j’avais envie de vivre, je me battais !

Ma grand-mère défunte était là aussi ; elle me portait toujours des roses, sans donner son prénom; c’était sa manière de se présenter, car c’était les seules fleurs que j’aimais.Puis un jour ce fut mon oncle Christian qui se présenta en montrant un cercueil blanc pour bien montrer qu’il était parti mort-né. Tout cela me confortait.

Un jour, le médium qui voyait les choses me dit : « Il faudra vous séparer de votre mari, sans quoi il y aura une dépression et le cancer repartira »

Je répondis que cela était inconcevable, voire même impossible, J’avais oublié : « si tu fais ce que le médium te dit……. »Mon orgueil, ma fierté, ma famille, ma maison… Ne rien perdre ; au contraire, investir, faire des travaux, prendre soin de la maison, tout cela oui !Paraître encore, mais combien de temps et pourquoi …… ?Je n’ai pas su lire entre les lignes, lire ce message qui pourtant venait de ma famille, où tout était dit.Je me vois continuer mes visites et mes soins où jamais mon mari n’est venu, où jamais il n’a de lui-même déboursé un euro ; mes parents payaient les travaux au domicile, les consultations au médium et j’en passe ; lui se laissait vivre ; facile pour lui, jamais il ne se souciait de quoi que ce soit.

Et c’est là où je veux en venir, moi qui ne voyais pas, comme beaucoup d’autres femmes, que je n’étais au yeux de mon mari, pour ne pas dire qu’un trou….. un exutoire, une projection phantasmatique.Je comprenais le sens de ce que Luca m’avait dit : « Quittez votre mari le temps de guérir…… »Alors que mon cancer avait diminué de 80 à 90 pour cent.Après chaque rentrée de chimio, je subissais sans que je le veuille les assauts sexuels de mon mari.Chimio, pas chimio, ça lui était indifférent, je n’osais plus venir faire mes soins, car j’y allais en larmes, après avoir entendu « tu vas là-bas pour te faire sauter, tu vas voir ton amant ! »Mais dans ce cabinet, il y avait toujours trois personnes : moi, Luca et une autre magnétiseuse. Au grand jamais Luca n’a eu à quelque moment que ce soit un geste déplacé, une parole ou autre.Je sombrais petit à petit dans cette dépression annoncée par Luca.Je me souviens du jour où il insista pour que mon mari vienne. Il le prit à part : « D-, si tu continues, tu vas perdre ta femme : soit il y a une séparation soit un décès ! Tu veux une femme, va voir une péripatéticienne, va te faire faire ….. sur tes parkings, mais laisse ta femme, ou tu la perds, espèce d’abruti ! »De vraies larmes de crocodile, une fausse compassion, mea-culpa, mea-culpa et on repart.Pendant ces moments de détresse, j’ai senti mon foie doubler de volume ; les scans étaient mauvais, je maigrissais.Mon mari finit par venir à quelques séances, bien que le mal était fait. Moi, je n’avais pas compris le message, mais lui n’avait pas entendu ce que Luca lui avait dit.Lorsque je n’assouvissais pas ses désirs, il s’en prenait à notre fils de quatre ans. Je cédais, j’avais sur moi, qui était une petite femme de 50 kilos, un homme de deux têtes de plus que moi et de plus de cent kilos. Bien sûr, après cela il m’aimait… Qui sommes-nous, femmes, pour subir tout cela ?Je le regarde vivre maintenant ; il était en discothèque deux jours après mon départ, et dit à qui veut l’entendre, les beaux-parents iront chercher leur argent dans la tombe de leur fille… Moi qui ne voulais pas le perdre, aveuglée que j’étais !

Je lui ai pourtant dit un jour où, trop c’était trop : « Luca t’a dit, si tu ne me perds pas par la séparation, ce sera par la mort ! »  Mais rien.Je donnais le change sur Facebook, je ne parlais pas du véritable mal qui me rongeait mon mari, je lui trouvais des excuses. La vie était belle…paraître et paraître encore.A ma sœur Carole je confiais des vérités, je lui écrivais en privé, et décrivais ma véritable douleur.Elle connait ce médium qui lui a dit des choses qu’il ne pouvait connaître, et en qui elle a confiance.Je revois ce jour où Luca me dit : « Je vois votre grand-mère avec des roses comme à son habitude, mais cette fois-ci, les roses tombent sur un cercueil où je vous vois »

Il n’a pas voulu m’expliquer cette symbolique, bien qu’il m’ait dit quelques mois avant : « Vous irez à l’hôpital vous y resterez plusieurs jours »Et comme à son habitude, il m’écoute.« Oui je vais y faire un scan et une chimio »« Non me répondit-il, c’est plus longtemps. »Je cherchais un miracle, je priais. Je fis le déplacement pour voir le curé Guy Gilbert ; que pouvait-il ? Soigner mon âme, alors que mon corps était malade ; ce fut une belle rencontre.Je n’avais pas compris que ce miracle était chaque semaine en face de moi.J’attendais de trop alors qu’il suffisait de comprendre le sens des messages, même s’il lui arrivait aussi d’être énigmatique. Il terminait souvent le travail en emportant ma douleur.

L’un et l’autre ont fait ce qu’ils devaient faire.Les choses pour moi allaient de mal en pire, je sentais le travail qui était fait à chaque passage des paumes au-dessus de mon corps ; les douleurs étaient là ; je sentais que l’on allait directement vers ce mal, foie, pancréas et autre.

Luca était quelquefois observateur et regardait mon ventre ; il pouvait voir les endroits où le mal était, et situait bien les zones. Il en souffrait, je le sais.Malgré ces douleurs que mon mari dans les derniers temps constatait, il n’y avait dans ses yeux aucune compassion, et lorsqu’il venait me chercher, il restait là assis dans sa voiture à me regarder me mouvoir et avancer avec difficulté.Jamais il ne m’a accompagnée dans mes chimios ; j’étais seule, toujours seule.

J’ai fait mon choix, il n’y a rien à regretter. Je savais qu’on me l’avait écrit ; je n’ai rien voulu comprendre d’autre que ma propre volonté.Maîtriser, avoir la maîtrise, une grande et vaste illusion….Les soins du médium ne produisaient plus rien, la morphine encore moins.De ma décision je suis rentrée à l’hôpital.Luca en fut averti. Peu de temps avant cela, il me dit : « Vous rentrerez à l’hôpital, vous n’en sortirez pas »Bien sûr, je ne l’ai pas cru, ou je ne voulais pas croire. Non plus quand il me dit : « Je viendrai vous voir et je vous prendrai la main pour vous aider à passer de l’autre côté. »J’ai bien pris le téléphone quand il me dit : « Je passe vous voir » ; j’avoue que j’ai eu peur car je savais qu’il disait les choses et voyait ce qu’il fallait faireLorsqu’il est venu ce soir-là, je mangeais. Il me dit : « Je ne vous embrasse pas, je ne vous serre pas la main, je ne suis pas venu pour cela. »Puis un jour, il me dit : « Vous savez où vous êtes, vous êtes en soins intensifs. »Il m’a vu me dégrader doucement, je l’ai vu souffrir à ne plus pouvoir rien faire. Il est venu ; je m’étais endormie, seul moyen pour que cette douleur s’endorme avec moi.

Je l’ai senti prendre ma main alors que l’on nous avait laissés seuls. Je l’ai entendu me parler : « Christelle, laissez-vous aller, faites confiance à ceux qui vous tendent la main, prenez-la ! »Il m’a cité ceux qui étaient là.Ce mardi soir, je l’ai entendu dire à ma sœur et à ma mère « Restez là, dormez là tout comme hier, car ça va être une nuit difficile »Je suis partie comme il l’a dit, comme il me l’avait promis ; il m’a pris la main, et doucement je suis partie ; j’ai lâché ce corps qui ne voulait plus de moi. J’avais près de moi cette grand-mère, ce grand-père et cet oncle si jeune.J’ai demandé à Luca de faire attention à mon fils.Je sais qu’il regrette de ne pas avoir insisté, je sais qu’il en souffre car de ces deux années je garde l’image d’un homme qui sait donner jusqu’au bout, un homme qui n’impose rien ; il guide. Je connais les miracles qu’il ne veut pas reconnaître, d’autres que moi l’ont écouté.Je ne regrette rien. D’où je suis, je vois le fruit de mon obstination : Un enfant sans sa mère.J’attends maintenant que le don que Luca a transmis à ma sœur soit accepté comme un cadeau, qu’elle comprenne ce que j’attends d’elle, et je serai la voix et la plume de ma sœur.L’amour de ma famille me porte et m’élève, Vous ne pouviez voir ma souffrance car je masquais tout, Là je suis libérée. Je suis moi, à ma place. Je suis vivante !Christelle  


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