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Vivre avec ou sans confiance en soi

 

 

                                   Vivre avec ou sans confiance en soi

 

 

 

La confiance en soi c’est croire en ses propres capacités, d’avoir entièrement ou en parti le contrôle de la situation et surtout en son efficacité quand on s’engage dans une activité ou à atteindre un but. Cette confiance en soi se construit sur la base d’une perception positive de ses pouvoirs, de ses qualités et ainsi que de ses limites.

 

Pourquoi est-elle importante ?

 

Toutes ces croyances qui constituent la confiance en soi procurent à la personne la volonté de s’engager dans des actions visant à améliorer son quotidien, ou à atteindre ses objectifs et donc à réaliser ses ambitions. Mais son importance réside surtout à maintenir une certaine motivation même quand les sujets rencontrent des difficultés ou des obstacles.

 

Origine de la confiance en soi comment se construit-elle

 

Comme nombreuses autres caractéristiques personnelles, la confiance en soi est le fruit d’un tempérament qui conduit à une prédisposition des personnes à se voir positivement. Le tempérament étant lui-même déterminé précocement car il est le produit de notre héritage génétique.  Cependant, s’il permet de procurer au sujet une tendance à posséder une confiance en soi satisfaisante une fois adulte, il est loin d’en être la seule source. En effet, selon la qualité de l’environnement familial cette confiance en soi viendra se renforcer ou à l’inverse se fragiliser, voir disparaitre si ce milieu a été fortement  défavorable. Ainsi, si des parents ou un entourage proche a régulièrement usé de discours décourageant et de récrimination tels: « Tu ne pourras pas, inutile d’essayer, contente-toi déjà de ce qui est à ta portée, tu n’arriveras jamais à rien… » Il sera bien difficile pour l’enfant de grandir tout en maintenant une bonne confiance en soi.

 

Mais le discours décourageant peut être implicite. Par exemple, confier toujours certaines tâches à un frère plutôt qu’à un autre. Les  parents sont surtout des modèles pour leur enfant. Ainsi, s’ils se montrent souvent résignés quand il s’agit d’un projet donné, et expriment régulièrement qu’ils préfèrent renoncer car ils ne seront pas capables de réussir, l’enfant finit par intégrer ce principe. Ce qui l’amènera une fois adulte à réagir de la même manière dés qu’il pensera à s’engager dans une action importante.

 

La variation de la confiance en soi

 

 Mais la confiance en soi, peut varier avec l’âge, les évènements de vie, ainsi que les expériences vécues. Perdre un être cher, perdre son emploi, vivre une déception amoureuse, se découvrir une maladie chronique, autant de situations qui peuvent venir bousculer une perception de soi qui était jusque là positive. A l’inverse, une succession de réussites, d’opportunités d’évoluer, de rencontre avec des gens gratifiants, pourront eux, améliorer la perception de soi.

 

Les biens faits de la confiance en soi

 

Une étude a été menée par deux chercheurs américains, Ruvolo et Markus en 1989 sur les représentations que les gens peuvent avoir sur ce qui est possible ou pas pour soi. Leurs travaux ont montré que les gens qui avaient des représentations où il est question de possibilité, c'est-à-dire, ils pensent que dans leur future ils vont plutôt réussir, suscitent chez eux des sentiments généralisés d’efficacités, de compétences et de contrôle. Cette forme de confiance en soi, implique de surestimer le contrôle qu’ont peut exercer sur les événements.

 

 ·         Confiance en soi en situation de deuil et d’échec

 

 Le professeur et chercheur américain George Bonnano a pu constater que les gens qui ont une auto valorisation de soi importante, réagissent plus efficacement aux pertes. Ces personnes qui se voient positivement vont alors mieux reprendre le dessus en cas d’échec ou de perte.

 

On parle alors "d’identité personnelle positive", qui désigne l’image positive qu’une personne a d’elle-même, et qui peut l’aider à ne pas disperser ses énergies quand elle est confrontée à des difficultés. Il est logique qu’une personne ayant une opinion positive d’elle-même, du style : « Je suis une bonne personne et les gens m’apprécient » ait plus de ressort en situation de crise. Même les gens qui ont une opinion positive irréaliste d’eux-mêmes (un excès de confiance en soi) réussissent mieux à surmonter les défis que ceux qui ont une image neutre ou négative d’eux-mêmes.

 

 ·         Confiance en soi et traumatisme

 

 Ainsi, les victimes d’agressions et d’évènements douloureux peuvent plus facilement reprendre le cours de leur vie. Elles subiront moins de conséquences néfastes, comme l’angoisse, les phobies, les dépressions et le replie sur soi, ces états eux même source de souffrance. Ces personnes vont continuer à avoir (ou reprennent plus rapidement) confiance en eux et en la vie en général. Elles vont anticiper un avenir positif tout en croyant en leurs capacités à contrôler les évènements avenirs et surtout en leur auto-efficacité face à une nouvelle épreuve qui se présenterait.

 

 

 

L’institue de santé mentale fait référence dans sa littérature aux bénéfices d’une psychologie positive. Les gens concernés par ce type de croyance et cet optimisme entretiennent une humeur positive, un travail productif, et fournissent tous les efforts pour atteindre un but espéré.

 

Pour le professeur Anne-Lise Holahan la qualité et la réussite du coping dépendent de deux ressources :

 

Ainsi la première ressource regroupe bien 2 types de croyance :

 

A quoi peut conduire un déficit de la confiance en soi ?

 

Les conséquences d’un manque de confiance en soi restent alors prévisibles. Au-delà du découragement rapide au moindre obstacle, puisque la principale pensée qui  nous anime sera bien « qu’on n’y arrivera pas ! » ou « ça ne marchera pas », c’est le renoncement à tous ces rêves et ambitions. La persévérance qui est une des qualités les plus essentielles pour tout succès sera empêchée. On ne s’investit plus car on considère que c’est qu’une perte de temps et d’énergie ! Vivre en croyant qu’à chaque occasion qui se présente que ses efforts seront vains, qu’on en est incapable, c’est alors la porte ouverte à la dépression !

 

Anticiper qu’on ne pourra pas faire face aux difficultés avenirs, c’est aussi développer une angoisse face à lui. Une angoisse qui à son tour risque de provoquer une forme de paralysie même quand il est question d’actions banales pour améliorer son quotidien. Ce genre d’idée pessimiste sur ce soi, sur ses capacités et sur l’issue des choses a alors un coût.  En effet, cette angoisse et préoccupation par ces peurs du lendemain vont jusqu’à gâcher même les moments sensés être agréables, qu’on peut vivre ou partager avec ses proches ou sa famille. L’autre conséquence c’est rater toutes les opportunités qui peuvent se présenter, que ce soit dans le domaine professionnel, social ou amoureux.

 

Ainsi, la confiance en soi devient centrale pour pouvoir vivre de manière harmonieuse et surtout essentielle pour pouvoir entreprendre et être résilient. En manquer cela reviens à survivre plutôt qu’à vivre…

 

Lynda Maloufi

 

 


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