… "ascension spirituelle" que l’on peut entreprendre... avec ou sans guide...
Au-delà de toutes considérations religieuses, j’associe le terme « ascension » à la montagne qui m’invite indéniablement, à tous les niveaux, au dépassement, à la prise de conscience de la notion d’effort à fournir pour « avancer » sur le chemin initiatique, animée tout simplement par la quête d’une vie meilleure si ce n’est spirituelle.
Ascension qui, degré par degré, nous fait passer de l’horizontalité à la verticalité, pour nous ouvrir à l’absolu ou la contemplation, chère à Platon et aux sages, qui rend toute parole inutile : le silence parle de lui-même.
Je cite un extrait de « La montagne et sa symbolique » de Marie-Madeleine DAVY :
"L'erreur serait de croire que l'ascension de la montagne intérieure concerne uniquement des moines appartenant aux diverses traditions. L'appel s'adresse à tous les hommes capables de dépasser l'omnitude. Libérés d'eux-mêmes, grâce à un parfait détachement, ils peuvent entreprendre l'ascension de la montagne du dedans..."
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Mais il ressent cependant la nécessité impérative de sortir de cette "omnitude" qui l'étouffe de temps à autre, s'échappant afin de se transcender et acquérir une meilleure connaissance de lui-même, de sa propre originalité.
Ce démarquage par rapport à ses pairs, cette prise de recul momentanée, ce face-à-face avec lui-même, recherche identitaire, ainsi que la découverte de sa raison d'exister sont pour lui comme une révélation rassurante qui, paradoxalement, se fera à l'écart des autres.
Après cette inspiration salutaire, il pourra alors, tel un nageur, replonger en apnée dans la multitude.