Confiance en soi, Estime de soi
Kesako ?
Le manque de confiance en soi et d’estime de soi, contrairement à ce que l’ensemble en pense, est un fléau qui touche bien plus de monde qu’on ne l’imagine. Il concerne toutes les catégories de personnes, quels que soient leur âge, leur catégorie socio-professionnelle, leur culture, leur expérience, etc… et il n’est pas non plus lié aux circonstances de vie, qui pourraient laisser penser qu’une bonne situation financière ou une vie familiale ou de couple heureuse rend quelqu’un plus confiant et même plus heureux.
Il est parfois passager mais, le plus souvent, toujours présent dans un coin de son esprit, et il représente un frein dans la libre circulation des pensées positives, des idées, des envies et des prises de décisions bénéfiques qui favoriseraient notre épanouissement personnel et / ou professionnel.
A la question « avez-vous confiance en vous ? », une grande majorité répondra « ben bien sûr ! » ou « je sais ce que je vaux, oui, même si parfois il m’arrive de douter » mais en réalité rares sont les personnes qui ont VRAIMENT confiance en elles, mais elles l’ignorent ou ne veulent pas se l’avouer. Pourquoi affirmer cela ? Parce que si réellement tout un chacun a confiance en lui, pourquoi avoir peur de ne pas tout contrôler, que ce soit dans son travail, dans son couple, dans ses relations amicales ou dans chaque action entreprise ? Pourquoi avoir peur de ne pas satisfaire son / sa partenaire, son patron, sa famille ou ses relations amicales ? Pourquoi avoir peur de ne pas réussir ? Pourquoi préférer à certains moments la sécurité plutôt que l’audace, si ce n’est par peur de perdre et de ne plus renvoyer l’image de quelqu’un de méritant et de parfait ?
Comme le bonheur, la confiance en soi est souvent placée dans les circonstances de notre vie : si nous bénéficions d’un confort matériel stable, si notre vie de couple ou de famille est épanouie, alors, normalement, on a toutes les raisons d’être heureux et d’avoir une bonne estime de soi et une certaine confiance en soi. Cependant, dans la réalité, il en est tout autrement, et souvent ceux qui ont une bonne situation financière / professionnelle et familiale ne sont pas les plus heureux ! L’estime de soi est non pas une qualité intrinsèque à l’individu, ni une évidence même si les circonstances de notre vie sont à priori équilibrées : elle naît du regard que l’on porte sur soi et ne révèle peut-être pas de défaillance, en apparence, mais s’avère être souvent source de beaucoup de tracas quand l’un des paramètres de notre vie s’écroule ou menace de l’être.
« On nous a appris à estimer les autres, ou des éléments extérieurs ; on nous a appris à mesurer notre valeur personnelle d’après ce que nous possédons ou d’après la façon dont on nous aime. C’est la définition même du moi faible : notre valeur dépend de facteurs extérieurs à nous-mêmes, d’éléments dont nous n’avons pas la maîtrise. Quand l’opinion que nous avons de nous-mêmes est fondée sur l’amour d’un tiers, sur notre emploi, sur notre salaire ou sur notre « réussite », nous sommes dans une situation à haut risque : nous nous exposons à de cuisants échecs. Tous les facteurs extérieurs à nous-mêmes sont éphémères et transitoires ; ils ne sont pas « nous », nous n’avons aucune garantie de les conserver. Par conséquent, si nous confions à des variables externes les sentiments que nous éprouvons vis-à-vis de nous-mêmes, si nous éprouvons de l’estime à condition d’être aimés ou de bénéficier d’une bonne situation, que va-t-il nous arriver si ces circonstances changent, si notre couple se défait ou que nous nous retrouvons au chômage ? Notre estime de nous-même s’évapore en même temps que les circonstances qui l’avaient générée. Nous nous sentons abandonnés, déprimés, dépouillés. Cela a beau être la façon « normale » de fonctionner en Occident, c’est fou. Car tout change en permanence : pourquoi lier notre estime de nous-mêmes à des facteurs qui nous échappent ? Les seules choses dont nous avons la maîtrise, ce sont la façon dont nous nous percevons nous-mêmes et nos actes découlant de ces sentiments. Si nous décidons de nous aimer et de nous traiter de façon attentionnée, si nous choisissons de cultiver l’estime de nous-mêmes, alors nous sommes maîtres de nous. Nous ne risquons pas de perdre notre estime de nous-mêmes.» (extrait Psy de poche, « Qu’est-ce que l’estime de soi » - Editions Marabout).
Comment faire ?
Les clés pour retrouver ou développer l’estime de soi / la confiance en soi :
1/ Se déculpabiliser de la culpabilité de ne pas être un être parfait. Qui peut juger de qui nous sommes et pourquoi nous en vouloir à nous-mêmes de ne pas être parfaits ? La perfection n’existe pas !
2/ Se défaire des à prioris et conditionnements ancrés en nous qui nous enferment dans un modèle illusoire du bonheur et du droit au bonheur, comme celui d’être fiers de soi, de s’aimer, de cultiver la confiance en soi. Il est souvent nécessaire de faire table rase des enseignements qui nous ont été inculqués, si ceux-ci ont été sources de malheurs plus que de bonheurs, plutôt que de chercher à les changer : oublier les « mauvaises » bases et en refaire des nouvelles.
Par exemple :
- penser que c’est être égocentrique que de penser à soi et de se faire plaisir : il y a une nuance entre l’égoïsme et l’égocentrisme, et l’égoïsme, à petite dose, est nécessaire pour écouter et assouvir ses propres envies et besoins.
- penser que c’est être prétentieux de croire en soi et de se faire confiance : la confiance en soi devrait être inculquée comme modèle et non comme une tare. Que souhaitons-nous transmettre aux personnes qui nous sont chères, à nos proches ou nos enfants : de douter d’elles ou de se faire confiance ? Où est réellement le mal à croire en soi ? De la confiance en soi émane une énergie positive, et, par effet miroir, l'envie de donner le meilleur de soi et de partager le meilleur de la vie.
- penser que c’est être méchant que de ne pas privilégier le bonheur des autres et de ne pas se sacrifier pour les autres, etc… alors que les sacrifices que l’on fait pour les autres, souvent, ne permettent pas d’apporter entière satisfaction, ni reconnaissance et, en définitive, ne garantissent pas non plus la pérennité ni la qualité des relations que l’on entretient avec ces personnes qui demandent ou attendent toujours plus… N'est-il pas plus simple d'être heureux en premier lieu, pour mieux en faire profiter son entourage, sans efforts ni sacrifices ? Être ou donner, là est la question ?
3/ Se donner libre champ dans l’écoute, l’expression et la satisfaction de ses propres désirs, projets, sentiments. Nul n’est parfait mais le chemin le plus court et le plus simple pour parvenir à la sérénité et à l’estime de soi est d’apprendre déjà à s’écouter soi et à se respecter, en assumant ses désirs, ses sentiments et en leur accordant autant d’attention qu’ils le méritent. De plus, en accordant cette attention à soi, l’entourage ne pourra que suivre l’exemple et prendre davantage en considération vos opinions et vos besoins, si tant est que ce soit des personnes respectueuses elles-mêmes… Si elles ne le sont pas ou ne le deviennent pas, vous saurez que l’essentiel est d’être vous-mêmes et qu’il était vain de chercher à leur plaire ou à les satisfaire.
4/ Suivre l’exemple de personnes ayant une bonne estime d’elles-mêmes, non pas parce que cela sera marqué sur leur front ou qu’elles auront une vie d’opulence ou une vie en apparence parfaite, mais parce qu’outre les circonstances de leur vie, elles afficheront toujours une certaine force tranquille, entretiendront un état d’esprit positif, aimant et patient face aux épreuves ou aux conflits, elles s’évertueront à maintenir l’écoute et le respect de vos faiblesses comme de vos forces, vous encourageront toujours sans vous juger, et sauront aussi admettre leurs propres faiblesses et imperfections.
5/ Comme lors de l’apprentissage d’une nouvelle discipline, l’acquisition de l’estime de soi demandera toujours des efforts, de la patience et une vigilance constante. A chaque défi que vous enverra la vie, voyez cela non pas comme une épreuve insurmontable mais l’occasion de vous prouver à vous-même que vous en êtes réellement capables, sinon d’oser sortir d’un confort inconfortable pour vous transcender et vous découvrir de nouvelles ressources ou de nouvelles aptitudes. Aucun conflit et aucune épreuve n’est là pour vous faire tomber mais pour vous aider à réaliser combien vous avez en vous la force mentale et les clés pour vous donner du ressort : croire en soi et développer l’estime de soi, c’est apprendre à ne pas voir les difficultés comme des obstacles mais comme des tremplins sources d’enseignements et de victoires personnelles. Quel que sera l’aboutissement, en définitive, soyez certain(e) que rien de ce qui nous est envoyé dans notre vie n’est là par hasard, et que c’est toujours parce qu’il y a une leçon à en apprendre, pour notre propre épanouissement, présent et futur.
6/ Développer le lâcher-prise : avoir confiance en soi et une bonne estime de soi demande aussi de ne pas chercher à tout contrôler. Si nous sommes acteurs de notre vie et que tout ne se passera pas sans nous, sans que nous prenions de décision ni posions d’actions concrètes, toutes nos décisions et toutes nos actions ne mènent pas forcément à ce que nous considérons comme étant une « réussite », que ce soit dans une relation de couple, notre activité professionnelle ou un projet qui nous tient à cœur. Tout ce qui ne « réussit » pas n’est pas forcément lié à une défaillance de votre part, et ne justifie pas de vous remettre en question forcément. Il y a certaines relations ou certaines situations qui ne sont pas faites pour nous ou qui ne nous seraient pas profitables, même si l’on en est convaincu, au moment présent, et si cela ne marche pas, le mieux est de faire preuve de sagesse, de tempérance et de patience : s’accabler de reproches, s’encombrer de remords ou de regrets ne ferait que nourrir le corps de souffrance et le manque de confiance et d’estime de soi, à tort. Gardez autant que possible le recul et, en cas « d’échec », ne reconsidérez pas la situation sous un regard trop critique envers vous, il y a sans doute des raisons extérieures à vous qui vous échappent mais que vous comprendrez avec le temps, tôt ou tard… Carpe diem !
7/ Même si cela semble un conseil évident, il n’est pas toujours simple à appliquer au quotidien : se défaire d’une tendance ou d’un besoin de se comparer aux autres. Toujours conditionnés par l’illusion de ce qu’est le bonheur et souvent de ce que notre entourage donne à penser, on a parfois tendance à croire qu’en reproduisant telle ou telle conduite comme telle autre personne, la réussite, le bonheur et la confiance viendront d’emblée… Cependant, nul n’a le même chemin et il n’y a pas de recette toute faite pour atteindre le bonheur, la confiance ou la réussite : tout dépend des « ingrédients » dont on est, chacun, doté et de cette différence qui nous distingue les uns des autres qui fera, en définitive, que l’aboutissement ne pourra être le même quoiqu’il en soit ! Soyez vous-même, osez écouter votre voix intérieure et faire confiance à cette intuition qui VOUS guide, faites autant que possible abstraction de ce qui vous est dit à l’extérieur ou de tout ce qui peut vous éloigner de ce que vous ressentez EN vous, car vous êtes le meilleur guide qui soit pour prendre le Chemin que vous avez choisi avant de vous incarner, et nul autre que vous peut mieux que vous vous indiquer la route à suivre ! En développant l’écoute de votre cœur et de votre intuition, vous serez de plus en plus en accord avec vous-même et vos aspirations profondes, et l’estime de vous-même comme la confiance en vous en connaîtront également une belle expansion, exponentielle… L’être est doté d’infinis pouvoirs, rappelez-vous le : je vous invite, à ce titre, à (re) lire sur ce blog dans la rubrique « Bien-être » l’article « L’infini pouvoir de l’esprit ».
Bien Lumineusement,
Ambre
