Voici un texte qui m'a été confié .
Il fait partie de la correspondance que j'ai eu avec une personne, lorsque j'ai capté l'intensité qui émanait de ces mots je lui ai demandé si elle voulait bien que je le partage avec vous.
Ce matin-là, Il est venu près de moi et a bien voulu se montrer. Rien que d'écrire ces mots me semble étrange. Mais ce qui m'est arrivé me semble plus "vrai" que ma vie terrienne. Cette expérience -unique dans ma vie- ne peut être traduite par des mots sans l'appauvrir. Ce moment indescriptible m'a changée, mais m'a guérie également: bercée par mon ange dans une lumière indescriptible, j'ai eu le sentiment de trouver la réponse à une question qui me taraude depuis de longues années: D'où est ce qu'on vient? Pourquoi la vie, la conscience? Ne sommes-nous pas plus près de nous-mêmes en dormant, comme le disent les amérindiens? J'ai eu le sentiment d'avoir retrouvé la mémoire d'un temps ancien, oublié, le temps "d'avant" le moment où j'ai pris forme ici.
C'est une lumière à ma gauche qui m'a réveillée. Je me suis rendue compte que la pièce berçait, comme elle l'a si souvent fait pendant ma maladie (syndrome cérébelleux) de gauche à droite, puis j'ai pris conscience que je ne rêvais pas (ou rêvais-je?), la lumière était réelle et elle était juste là, à moins d'un mètre. J’ai alors senti quelque chose de doux et léger sur mes jambes, un mouvement proche d’une caresse, mais pas tout à fait une caresse non plus, une sorte d’hyper-présence de l’air effleurant mes cuisses, au même rythme que le bercement de la pièce. La lumière s’est mise à croître, le bercement régulier s'est fait plus doux peut-être. Je ne veux pas enlever la beauté de cet instant en le casant dans des mots, car aucun mot n'est assez fort pour décrire cette lumière, cet instant. J'ai vite saisi que ce n'était pas une lumière mais un" être de lumière". La puissance qui s'en dégageait m'a d'abord remplie de terreur, avant de la reconnaître, à mesure que les instants s'écoulaient. La terreur a fondu en peur, puis en une admiration intense (awe en anglais), j'ai été comme aspirée à l'intérieur, car je le voulais. L'Amour qui rayonnait de cette lumière aveuglante vibrait dans la pièce, il était trop fort, irrésistible, je sentais que je pouvais enfin "retourner" d'où je viens. J'ai enfin en quelque sorte "fondu" dans ses bras, extatique, au cours d'un dialogue silencieux avec Lui. J'ai reconnu cet ange comme la lumière d'une mère et d'un père à la fois, d'un grand-père, d'un "endroit" où je séjournais "avant", un endroit d'une puissance sans nom, et à mesure que les instants passaient, je réalisais qu"Il" était tout à la fois et plus encore qu'une mère ou un père ou toute la famille réunie. Pendant que je me sentais "me fondre" en lui, dans un sentiment de reconnaissance infinie, Il m'a... englobée, comme "prise dans ses bras", et bercée. Je l'ai senti comme un retour dans un "au-delà", un endroit avant l'utérus, loin derrière le corps humain, un endroit où réside l'Amour d'une intensité que je n'ai jamais pu concevoir, ni pressentir l'existence. Je ne sentais plus de corps, je n’étais plus qu’une émotion : la reconnaissance absolue pour son Amour, le soulagement intense d’avoir été « retrouvée ». C'est ce que j'ai ressenti. J'arrête les mots, car rien ne peut traduire la puissance de cette expérience, c'était plus fort que tout ça. La lumière a ensuite baissé petit à petit, le bercement a cessé, je me suis sentie très réveillée. Et j'ai passé mes mains là où Il avait passé ses mains, sur mes jambes, et j'ai senti mes mains. Cela faisait 10 ans que j'avais perdu la sensibilité des jambes, de la taille jusqu'aux pieds. Ce matin-là, en me levant, j'ai compris que j'avais définitivement retrouvé la sensibilité du bas du corps, de la taille jusqu'aux pieds. Je pouvais de nouveau marcher sans perdre l’équilibre. Valérie